subi que de légères altérations s’éloignent moins de la surface de la région intermédiaire ; pour ceux dont l’ame change davantage et devient plus méchante, ils s’enfoncent dans l’abîme et dans ces demeures souterraines appelées du nom d’enfer et d’autres noms semblables ; sans cesse ils sont troublés par des frayeurs et des songes funestes pendant leur vie et après qu’ils sont séparés de leur corps. Et lorsqu’une ame a fait des progrès marqués soit dans le mal, soit dans le bien, par une volonté ferme et par des habitudes constantes ; si elle s’est unie intimement à la vertu, jusqu’à devenir divine comme elle à un degré supérieur ; alors du lieu qu’elle occupait elle passe dans une autre demeure toute sainte et plus heureuse : si elle a vécu dans le vice, elle va habiter une demeure conforme à son état.
Telle est la justice des habitans de l’Olympe[1],
Mon cher fils, qui te crois négligé des dieux. Si l’on se pervertit, on est transporté au séjour des âmes criminelles ; si Ton change de bien en mieux, on va se joindre aux âmes saintes : en un mot dans la vie, et dans toutes les morts qu’on éprouve successivement, les semblables font à
- ↑ Odyssée, XIX, 43.