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gemens ou par elle-même ou par une autre a me ; il ne reste au joueur de dés qu’à mettre ce qui est devenu meilleur dans une meilleure place, et dans une pire ce qui est empiré, traitant chacun selon ses œuvres, afin que tous éprouvent le sort qu’ils méritent.

CLINIAS.

Comment l’en tends-tu ?

L’ATHÉNIEN.

Il me paraît que je choisis l’arrangement le plus commode aux dieux, pour la providence générale. En effet, si l’ouvrier faute de regarder toujours le tout, fesait, dans la formation de chaque ouvrage, changer à chaque fois toutes choses de figure, que du feu, par exemple, il fît de l’eau animée, et plusieurs choses d’une seule ou une de plusieurs, en les faisant passer par une première, une seconde et même une troisième génération ; les combinaisons varieraient à l’infini dans cette transposition de l’ordre : au lieu que dans mon système tout est merveilleusement facile à arranger pour le maître de l’univers.

CLINIAS.

Comment cela encore ?

L’ATHÉNIEN.

Le roi du monde ayant remarqué que toutes nos opérations viennent de l’ame, et qu’elles sont mélangées de vertu et de vice ; que l’ame et le