trois. Premièrement, avouez-vous que les dieux connaissent, voient, entendent tout, et que rien de ce qui tombe sous les sens ou sous l’intelligence ne peut leur échapper ? La chose est-elle ainsi, selon vous ? parlez.
Oui.
Avouez-vous en outre qu’ils réunissent en eux toute la puissance des êtres mortels et immortels ?
Comment se refuseraient-ils à un tel aveu ?
Nous sommes d’ailleurs convenus tous cinq que les dieux sont bons et parfaits de leur nature.
Oui, certes.
Mais s’ils sont tels que nous les reconnaissons, n’est-il point absurde de dire après cela qu’ils font quoi que ce soit avec indolence et avec mollesse ? Car la paresse naît en nous de la lâcheté, et l’indolence de la paresse et de la mollesse.
Tu dis la vérité.
Donc aucun dieu n’est négligent par paresse