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tout changement et de tout mouvement en tout ce qui existe ? Désirons-nous quelque autre preuve ?

CLINIAS.

Non : il a été démontré très suffisamment que l’ame est le plus ancien de tous les êtres et le principe du mouvement.

L’ATHÉNIEN.

N’est-il pas vrai que le mouvement produit par une cause étrangère dans une substance où l’on n’aperçoit rien qui se meuve de soi-même, ce mouvement n’étant autre chose que le changement d’un corps réellement inanimé, doit être mis au second degré, et même autant de degrés que l’on voudra au dessous du premier ?

CLINIAS.

J’en conviens.

L’ATHÉNIEN.

Nous nous sommes donc exprimés avec exactitude et propriété comme avec une vérité parfaite, en disant que l’ame a existé avant le corps, qu’elle a autorité sur le corps qui vient après elle pour la dignité et l’ordre d’existence, et lui est naturellement soumis.

CLINIAS.

Rien de plus vrai.

L’ATHÉNIEN.

Or, nous nous souvenons d’avoir accordé tout