Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/861

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’elle-même la force de se mouvoir l’emporte infiniment, et que les autres sont bien loin derrière elle.

L’ATHÉNIEN.

Tu as raison. Mais ne faut-il pas rectifier une ou deux choses que nous avons mal énoncées ?

CLINIAS.

Quelles choses ?

L’ATHÉNIEN.

Nous nous sommes mal exprimés en disant que cette espèce est la dixième.

CLINIAS.

Pourquoi ?

L’ATHÉNIEN.

La raison nous apprend qu’elle est avant toutes les autres pour l’existence et la puissance. Après celle-ci et au second rang vient celle que nous avons comptée mal à propos pour la neuvième.

CLINIAS.

Comment cela ?

L’ATHÉNIEN.

Le voici. Lorsqu’une chose produit du changement dans une autre, celle-ci dans une troisième, et ainsi de suite, peut-on dire qu’il y a parmi ces choses un premier moteur ? Comment ce qui est mu par un autre serait-il le principe du changement ? Cela est impossible. Mais lorsqu’un moteur qui ne doit son mouvement qu’à