devient sensible pour ce qui est capable de sensation. C’est par ces sortes de transformations et de passages d’un mouvement à l’autre que tout se fait dans l’univers. Chaque chose existe véritablement, tant que sa forme primitive demeure ; et lorsqu’elle a passé à une autre forme, elle est entièrement corrompue. Ne venons-nous pas d’énumérer les points de vue généraux sous lesquels se présente le mouvement à l’exception de deux ?
Quels sont-ils ?
Ceux-là mêmes, mon cher ami, sur lesquels roule toute la discussion présente.
Parle plus clairement.
N’est-ce point l’ame qui en est le sujet ?
Oui.
Distinguons donc encore deux mouvemens : l’un des substances qui peuvent communiquer leur mouvement à d’autres, mais qui n’ont jamais la force de se mouvoir d’elles-mêmes ; l’autre des substances qui se meuvent toujours elles