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rons donc de toutes nos forces le secours des dieux pour en démontrer l’existence, et nous attachant à leur protection comme à une ancre sûre, embarquons-nous dans la dispute présente. Écoutez ce que je crois pouvoir répondre de plus solide aux questions suivantes. Si l’on me demande : Étranger, tout est-il en repos, et rien en mouvement ? ou bien, est-ce tout le contraire ? ou enfin les choses sont-elles les unes en mouvement, les autres en repos ? Je réponds qu’une partie est en mouvement, et l’autre partie en repos. Mais n’est-ce point dans quelque espace qu’elles sont les unes en repos, les autres en mouvement ? Sans doute. N’y a-t-il point des corps qui se meuvent sans changer de place, et d’autres qui en changent ? Apparemment, répondrons-nous, que par les corps qui se meuvent sans changer de place, tu entends ceux dont le centre demeure immobile, comme l’on dit de certains cercles qu’ils sont en repos, quoique leur circonférence tourne. Oui. Nous comprenons que dans cette révolution circulaire, le même mouvement fait tourner en même temps le plus grand cercle et le plus petit, se communiquant dans une certaine proportion aux grands et aux petits cercles, augmentant ou diminuant suivant le même rapport : ce qui est la source de plusieurs phénomènes merveilleux, la