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tre ; de sorte que nous pouvons dire avec raison que nous avons posé une partie de nos lois, et que pour les autres nous en assemblons les matériaux.

L’ATHÉNIEN.

C'est le moyen, mon cher Clinias, que l'ensemble de nos lois soit plus naturel ; car, au nom des dieux, faites avec moi cette réflexion au sujet des législateurs.

CLINIAS.

Quelle réflexion ?

L’ATHÉNIEN.

Dans tous les États, il y a des ouvrages composés par un grand nombre de personnes ; il y en a d'autres aussi qui renferment les pensées du législateur.

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Faut-il que nous donnions notre attention aux ouvrages, soit des poètes, soit des auteurs en prose, qui ont laissé à la postérité des préceptes sur la manière de bien vivre ; et que nous négligions les ouvrages des législateurs ? ou plutôt ne devons-nous pas consulter ces derniers de préférence ?

CLINIAS.

Sans contredit.