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jour du mois le citoyen vendra et l’étranger achètera sa provision de liquides pour tout le mois. Le vingt-troisième jour se tiendra le marché des animaux que les uns ont à vendre et les autres à acheter. Ce même jour les laboureurs mettront en vente différentes marchandises, comme des peaux, des étoffes de toute espèce, soit de tissu, ou de matière foulée, et d’autres ouvrages semblables, que les étrangers sont dans la nécessité d’acheter pour leur usage. Que personne ne vende aux citoyens ou à leurs esclaves, ni n’achète d’eux ces sortes de choses, non plus que du froment ou de l’orge mis en farine, ni aucune des denrées nécessaires à la vie ; mais qu’il soit permis aux étrangers, dans les marchés qui seront pour eux seuls, de vendre aux ouvriers et à leurs esclaves du blé et du vin en détail ; on donne d’ordinaire le nom de revendeurs à ceux qui font ce commerce. Les bouchers vendront pareillement la viande en détail aux étrangers, aux artisans et à leurs ouvriers. Tous les jours chaque étranger pourra acheter en gros toute espèce de matière à brûler de ceux qui sont commis pour cette vente dans les différentes parties de la campagne, et la revendre ensuite à d’autres étrangers en telle quantité et en tel temps qu’il voudra. A l’égard des autres marchandises et de tous les meubles dont chacun peut avoir besoin,