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aura aucune obligation de les vendre. Mais comment ferons -nous ce partage de manière qu’il soit exact ? N’est-il pas évident d’abord qu’il faudra qu’il soit égal à certains égards, et à d’autres inégal ?

CLINIAS.

Comment l’entends-tu ?

L’ATHÉNIEN.

C’est une nécessité que ce que la terre produit ou nourrit soit meilleur en un endroit et moins bon en un autre.

CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Or, les trois parts se composant de pareils produits, il ne faut pas que la part des maîtres, non plus que celle des esclaves ou des étrangers soit meilleure que les autres, mais que la distribution soit égale entre tous d’une égalité de qualité. Puis, chaque citoyen, ayant reçu les deux parts, sera le maître de la distribution entre les personnes libres et esclaves de sa famille, donnant à chacun ce qu’il voudra et autant qu’il voudra. Pour le surplus, on le distribuera en suivant les lois de la proportion et du nombre, de cette manière : on fera le dénombrement des animaux qui tirent leur nourriture de la terre, et on se réglera là dessus pour le partage.