soit eau de pluie ramassée, en y jetant de certaines drogues, ou l’aura détournée en creusant, ou enfin dérobée, le propriétaire portera sa plainte devant les astynomes, avec l’estimation du dommage, écrite par lui-même : et celui qui sera convaincu d’avoir corrompu l’eau, outre la réparation du dommage, sera tenu de nettoyer la source ou le réservoir, conformément aux règles que les interprètes prescriront chaque fois et à chaque personne.
A l’égard du transport des diverses espèces de denrées, qu’il soit libre à chacun de transporter ce qui lui appartient par telle voie qui lui plaira, pourvu qu’il ne fasse aucun tort à personne, ou que le profit qui lui en reviendra soit triple du tort que souffrira le voisin. La connaissance de ces sortes de causes appartiendra aux magistrats, ainsi que de toutes celles où volontairement, par violence ou par fraude, on aurait causé du dommage à autrui dans sa personne ou dans ses biens, par le transport de ses denrées : toutes ces causes’, dis-je, se porteront aux magistrats, qui auront droit de prononcer, si le tort n’excède point trois mines; si c’est quelque sujet de plainte plus considérable, on s’adressera aux tribunaux publics pour la punition du coupable. Au cas que les magistrats n’aient pas suivi les règles de l’équité dans l’estimation du dommage,