leil pour en faire du vin et aux figues qui peuvent se sécher. Pour les poires, les pommes, les grenades, et les autres fruits semblables, ce ne sera point une chose honteuse d’en prendre en cachette, mais si quelqu’un au dessous de trente ans est pris sur le fait, on pourra l’en empêcher, et le frapper pourvu qu’on ne le blesse pas : les personnes même de condition libre n’auront aucune action en justice pour les coups reçus à ce sujet. L’étranger aura le même droit sur ces fruits que sur les raisins et les figues. Le citoyen au dessus de trente ans, qui se contentera d’en manger sans en emporter, jouira du même privilège que l’étranger ; mais s’il viole cette loi, il s’expose au risque de ne pouvoir disputer le prix de la vertu, si quelqu’un s’avise pour lors de rappeler aux juges les fautes qui lui seront échappées en ce genre.
L’eau est la chose la plus nécessaire à l’entretien des potagers, mais il est aisé de la corrompre. Car pour la terre, le soleil, les vents qui concourent avec l’eau à la nourriture des plantes, il n’est point facile de les empoisonner ni de les détourner, ni de les dérober, au lieu que tout cela peut arriver à l’eau, qui par cette raison a besoin que la loi vienne à son secours. Voici celle que je propose. Quiconque aura corrompu volontairement l’eau d’autrui, soit eau de source,