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une seule ou pour deux, que je crois devoir porter touchant les plaisirs de l’amour, et toutes les espèces d’unions licites ou illicites que ces sortes de désirs occasionnent entre les hommes.

MÉGILLE.

Étranger, cette loi est tout-à-fait de mon goût : mais que Clinias nous dise aussi ce qu’il en pense.

CLINIAS.

Je le ferai, Mégille, lorsque je croirai que le temps en sera venu. Pour le moment, laissons l’étranger continuer la suite de ses lois.

MÉGILLE.

A la bonne heure.

L’ATHÉNIEN.

Eh bien, tout en avançant, nous voici arrivés à l’institution des repas en commun. Nous avons dit qu’elle éprouverait partout ailleurs de grandes difficultés : mais en Crète il n’est personne qui pense qu’on doive vivre d’une autre manière. Quant à savoir quelle pratique nous suivrons, celle de cette île, ou celle de Lacédémone[1], ou bien s’il n’y en aurait pas une troisième préférable à ces deux-là ; je ne crois pas qu’il soit

  1. En Crète la dépense pour les repas en commun ou Syssities, se prenait sur les fonds publics ; au lieu qu’à Lacédémone chaque particulier contribuait selon ses facultés.