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CLINIAS.

Cette insatiable avidité des richesses qui accompagne les hommes dans toute leur vie, ne laissant à personne aucun loisir, est, dis-tu, un des obstacles qui détournent de l’application aux exercices militaires. Soit. Mais quel est l’autre obstacle ?

L’ATHÉNIEN.

Vous croyez peut-être que c’est par embarras que je traîne la chose en longueur.

CLINIAS.

Point du tout : mais il nous semble qu’ayant eu occasion de parler de l’amour des richesses, tu as un peu trop écouté ton aversion pour ce vice.

L’ATHÉNIEN.

Étranger, l’avis que vous me donnez est à sa place. Passons donc à l’autre cause, et écoutez-moi.

CLINIAS.

Parle.

L’ATHÉNIEN.

Je dis que cette seconde cause est la nature même des gouvernemens dont nous avons déjà parlé plus d’une fois ; savoir : la démocratie, l’oligarchie et la tyrannie. En effet, si on veut les appeler de leur vrai nom, ce ne sont point des gouvernemens, mais des faction constituées. L’auto-