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entière soit toujours bien préparée aux véritables combats. Si quelqu’un venait à être tué dans ces jeux, cet homicide sera tenu pour involontaire, et le législateur déclarera que l’auteur en a les mains pures, après avoir fait les expiations marquées par la loi, persuadé que si ces exercices coûtent la vie à un petit nombre d’hommes, il en naîtra bientôt d’autres qui ne leur seront pas inférieurs; et qu’au contraire, si la crainte cessait d’avoir lieu dans ces divertissemens, il n’y aurait plus aucun moyen de discerner la bravoure de la lâcheté, ce qui nuirait bien plus à l’État que la perte de quelques citoyens.

CLINIAS.

Nous convenons volontiers avec toi, étranger, qu’il faut faire passer en loi ces exercices, et obliger tout le monde à y prendre part.

L’ATHÉNIEN.

Savons-nous bien tous pourquoi ces sortes de danses et de combats, à très peu de chose près, ne sont en usage dans aucun des états que nous connaissons ? En faut-il rejeter la faute sur l’ignorance des peuples et des législateurs ?

CLINIAS.

Peut-être.

L’ATHÉNIEN.

Ce n’est point du tout cela, mon cher Clinias.