Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/631

Cette page n’a pas encore été corrigée

dèlement observées procureront le bonheur des familles et de l’État.

CLINIAS.

Ce que tu dis est très raisonnable.

L’ATHÉNIEN.

Ne quittons donc point cette sorte de législation que nous n’ayons expliqué les exercices propres à former l’âme des petits enfants, comme nous avons commencé de le faire par rapport aux exercices du corps.

CLINIAS.

Nous ferons bien.

L’ATHÉNIEN.

Prenons donc pour principe de l’éducation des enfants, pour l’esprit et pour le corps, que le soin de les allaiter et de les bercer presque à chaque moment du jour et de la nuit leur est toujours utile, surtout dans l’extrême enfance ; que, s’il était possible, il faudrait qu’ils fussent dans la maison comme, dans un bateau sur la mer ; [790d] et qu’on doit approcher le plus qu’on pourra de ce mouvement continuel pour les enfants qui viennent de naître, Certaines choses nous font conjecturer que les nourrices savent par expérience combien le mouvement est bon aux enfants qu’elles élèvent, aussi bien que les femmes qui guérissent du mal des Corybantes. En effet, lorsque les enfants ont de la peine à