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πολεμικῶν ἀποδιδόασιν· διὰ κυβερνητικῆς γὰρ καὶ πεντηκονταρχίας καὶ ἐρετικῆς καὶ παντοδαπῶν καὶ οὐ πάνυ σπουδαίων ἀνθρώπων γιγνομένης τὰς τιμὰς ἑκάστοις οὐκ ἂν δύναιτο ὀρθῶς ἀποδιδόναι τις.

J’ai entendu : Οὐκ ἅμα σωτηρίᾳ καὶ τῷ καλλίστῳ τῶν πολεμικῶν, c’est-à-dire τοῖς σώζουσι ἅμα καὶ καλλιστοῖς πολεμικοῖς ; et je rapporte γιγνομένης à σωτηρίας sous-entendu. Ast le rapporte à διὰ κυβερνητικῆς, dont il fait un seul mot, et transporte διὰ avant παντοδαπῶν, à la place de καί.

PAGE 221. — Comment nous paraîtrait-il difficile, en quelque pays que ce soit, que les citoyens se conformassent en peu de temps aux volontés d’un homme qui a en main la puissance et la persuasion tout ensemble ?

J’ai lu, avec le manuscrit du Vatican, καὶ πῶς πανταχοῦ μέγα οἰώμεθα, et avec Ficin, Quomodo ubique magnum quid aut arduum existimabimus. Bekker a maintenu la leçon ordinaire πῶς οἰώμεθα, qu’il m’a été impossible de comprendre. En effet, la phrase signifie, ou du moins a l’air de signifier ainsi le contraire de ce que Clinias veut dire. Grou qui a vu la difficulté, la tranche en ôtant l’interrogation : Nous croyons sans peine que les citoyens… A défaut de la leçon du ma-