qu’on peut par conséquent comparer à la multitude dans un état, savoir la passion ; tandis que la raison, l’intellect, la science, jouant dans l’âme le rôle de l’unité, en sont en quelque sorte les maîtres légitimes, et y représentent le magistrat.
PAGE 169. — Selon la nature, comme dit quelque part Pindare le Thébain… Et page 231.
Bekker, pages 306 et 352.
On peut diviser et résumer les diverses difficultés que soulèvent ces deux passages en ces trois questions : 1° Κατὰ φύσιν est réellement de Pindare ; 2° si κατὰ φύσιν appartient au fragment célèbre : νόμος ὁ πάντων βασιλεύς… ; 3° comment il faut constituer ce fragment.
1° Sur le premier point, l’affirmative n’est pas douteuse. Dans cette phrase καὶ πλείστην γε ἐν σύμπασιν τοῖς ζῴοις οὖσαν καὶ κατὰ φύσιν, ὡς ὁ Θηβαῖος ἔφη ποτὲ Πίνδαρος., il est évident que ὡς ὁ Θηβ… tombe sur καὶ κατὰ φύσιν ; et il faut bien que cette expression appartienne à Pindare, puisque, quelques lignes plus bas,Platon cherche à établir que le κατὰ φύσιν de Pindare est réellement παρὰ φύσιν. Cette discussion contre Pindare à propos d’un mot suppose que ce mot est de Pindare Et si l’on craint avec de Geer (Diatrib. in Pol., 22) que l’expression κατὰ φύσιν soit trop peu