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ger de nos lois, soit pour les approuver, [771a] soit pour les blâmer. Condamnez celles qui ne seraient pas propres à produire cet effet : pour celles qui y sont propres, embrassez-les, recevez-les avec joie, et conformez-y votre conduite. Mais quant aux autres pratiques dont le but serait d’acquérir ce que le vulgaire appelle biens, renoncez-y pour jamais.

Venons maintenant aux lois, et entrons en matière par celles qui appartiennent à la religion. Mais il faut auparavant nous rappeler notre nombre de cinq mille quarante, [771b] et la multitude de divisions très-commodes dont il est susceptible, soit qu’on le prenne en son entier, ou qu’on n’en prenne que la douzième partie, qui est le nombre des familles de chaque tribu, et le produit juste de vingt et un par vingt. Comme le nombre entier se divise en douze parties égales, chacune d’elles, qui fait une tribu, peut aussi être divisée en douze autres ; et on doit regarder chacune de ces parties comme un don sacré de la Divinité, puisqu’elles répondent aux différents mois et à la révolution annuelle de l’univers. Ainsi l’état tout entier est sous la direction du principe divin qu’il porte en lui et qui en consacre toutes les parties. Au reste, les différents législateurs ont fait des divisions plus