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de connaître les divisions des nombres et les diverses combinaisons dont ils sont susceptibles, tant en eux-mêmes, que dans leur application aux grandeurs, aux sons, et aux différentes espèces de mouvemens, tant en ligne droite, soit en montant, soit en descendant, qu’en ligne circulaire. Le législateur doit avoir sans cesse cet ordre présent à la pensée, et prescrire à ses citoyens de ne jamais s’en écarter, autant qu’ils le peuvent. En effet, de toutes les sciences qui servent à l’éducation, il n’en est aucune qui soit d’un plus grand usage que celle des nombres, dans l’économie domestique ou sociale, et pour la culture de tous les arts. Mais le plus grand avantage qu’elle procure, est d’éveiller l’esprit engourdi et indocile, de lui donner de la facilité, de la mémoire, de la pénétration, et, par un artifice vraiment divin, de lui faire faire des progrès en dépit de la nature. Ainsi on peut mettre la science des nombres au rang des meilleurs et des plus puissans moyens d’éducation, pourvu que d’ailleurs on ait soin, par d’autres enseignemens et d’autres disciplines, d’arracher tout sentiment bas, toute cupidité de l’âme de ceux qui cultivent cette science, pour que cette culture soit bonne et profitable. Sans quoi, au lieu de lumières, on leur donnera, sans s’en aper-