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L’ATHÉNIEN.

Nous allons donc fortifier encore ce que nous avons avancé ; les faits viennent ici à l’appui de la théorie, de sorte que nos raisonnements ne porteront point sur de vaines conjectures, [684a] mais sur des évènements réels et certains. Or voici ce qui est arrivé.

Les souverains et les sujets de ces trois États soumis au gouvernement monarchique se jurèrent réciproquement, suivant les lois passées entre eux pour régler l’autorité d’une part et la dépendance de l’autre, les premiers de ne point aggraver le joug du commandement dans l’avenir, quand leur famille viendrait à s’agrandir, les seconds, de ne jamais rien entreprendre, ni de souffrir qu’on entreprît rien contre les droits de leurs souverains, tant qu’ils seraient fidèles à leur promesse. De plus, les rois et les sujets de chacun de ces États [684b] jurèrent qu’en cas d’attaque ils prendraient les armes pour la défense des rois et des sujets des deux autres États. Cela n’est-il pas vrai, Mégille ?

MÉGILLE.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Cette convention, soit que les rois en fussent les auteurs, soit qu’elle eût été réglée par d’au-