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posé de jeunes gens au-dessous de trente ans, qui prendront Apollon à témoin de la vérité de ces mêmes maximes, le priant de leur être propice, et de les graver [664d] profondément dans leur âme. Un troisième chœur, composé d’hommes faits, depuis trente ans jusqu’à soixante, chantera aussi les mêmes choses. Pour ceux qui auront passé cet âge, comme les chants ne sont plus alors de saison, il faut les réserver à composer, sur les mêmes objets, des fables qui s’appuyent sur des oracles divins.

CLINIAS.

Quelle est, étranger, cette troisième espèce de chœur ? Nous ne comprenons pas bien ce que tu veux dire à cet égard.

L’ATHÉNIEN.

C’est néanmoins le but de tout ce que nous avons dit jusqu’à ce moment,

[664e] CLINIAS.

Nous n’entendons pas davantage ; tâche d’expliquer plus clairement ta pensée.

L’ATHÉNIEN.

Nous avons dit, s’il vous en souvient, au commencement de cet entretien, que la jeunesse, naturellement vive et ardente, ne pouvait tenir en repos ni son corps ni sa langue ; qu’elle criait et sautait continuellement sans règle ni méthode ;