Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1005

Cette page n’a pas encore été corrigée

lesquelles le conseil lui-même s’assurera que leur vertu n’a pas été altérée, seraient jugés dignes de siéger dans son sein ? N’avons-nous pas ajouté que chacun d’eux devait y conduire un jeune homme qui n’eût pas moins de trente ans, et après avoir jugé par lui-même qu’il en est digne par son caractère et son éducation, le proposer ensuite aux autres ; en sorte qu’il ne fût admis que du consentement commun, et que s’il était rejeté, ni les autres citoyens, ni le jeune homme surtout, ne sussent rien du jugement porté sur sa personne ? De plus, que ce conseil devait se tenir dès la pointe du jour, lorsque personne n’est encore empêché par aucune affaire, soit publique, soit particulière ? N’est-ce pas là à peu près ce qui a été dit ci-dessus ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Revenant donc à parler de ce conseil, je dis, que si on sait s’en servir comme de l’ancre de tout l’État, comme cet ancre a tout ce qu’il faut pour exercer l’action qui lui est propre, il conservera tout ce que nous voulons conserver.

CLINIAS.

Comment cela ?

L’ATHÉNIEN.

C’est à moi désormais de m’expliquer, et de ne