l’éloge du mort, éloge que l’on renfermera en quatre vers héroïques. Le corps ne sera exposé dans l’intérieur de la maison que le temps nécessaire pour s’assurer si celui qui paraît mort l’est véritablement ; or, selon le cours des choses humaines, le terme de trois jours suffira pour que le convoi funèbre puisse sortir. Il faut ajouter foi en toutes choses au législateur, mais principalement lorsqu’il dit que l’ame est entièrement distincte du corps ; que dans cette vie même, elle seule nous constitue ce que nous sommes[1], que notre corps n’est qu’une image qui accompagne chacun de nous, et que c’est avec raison qu’on a donné le nom de simulacres aux corps des morts ; que notre être individuel est immortel de sa nature et s’appelle ame, qu’après la mort cette ame va trouver d’autres dieux, pour leur rendre compte de ses actions, comme le dit la tradition[2], compte aussi rassurant pour l’homme de bien que redoutable pour le méchant qui ne trouvera pas à ce moment grand secours autour de lui : car c’était durant sa vie que ses proches devaient venir ‘à son secours, afin qu’il vécût sur la terre aussi justement, aussi saintement qu’il est possible, et que dans l’autre vie il échappât aux supplices destinés aux actions criminelles.
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