de force pour tout le reste, le torrent étant, pour ainsi dire, détourné dans cette seule direction.
Sans doute.
Ainsi celui dont les désirs se portent vers la science, aspire à la volupté que l’ame trouve en elle-même et dédaigne les plaisirs du corps, s’il est réellement philosophe au lieu d’en avoir le masque.
Cela est de toute nécessité.
Un homme pareil est tempérant : la cupidité lui est tout-à-fait étrangère ; car les raisons qui font faire tant de sacrifices pour amasser des richesses doivent avoir sur lui moins de pouvoir que sur tout autre.
Oui.
Fais encore cette remarque, quand tu veux distinguer le vrai philosophe et celui qui ne l’est pas.
Quelle remarque ?
Le philosophe, prends-y garde, n’admet aucune bassesse de sentimens : car il répugne que des idées mesquines entrent dans une ame qui doit aspirer sans cesse à embrasser dans leur universalité les choses divines et humaines.
Rien de plus vrai.
Mais penses-tu que celui dont la pensée est pleine de grandeur, et qui contemple tous