mettent, mais il est dans quelques-uns ; quoique plus élégant, à la rigueur on peut s’en passer. Je regarde donc la longue controverse établie sur ce passage comme terminée. Ce n’est pas l’avis de Schneider, qui pour ne pas s’écarter des manuscrits, propose de mettre la virgule après φυλάξασθαι, et de rejeter καὶ λαθεῖν au second membre de phrase : καὶ λαθεῖν οὗτος δεινότατος ἐμποιήσαι, ce qui donne une pensée très alambiquée, et introduit l’idée de en cachette, qui est ici bien inutile. Socrate, comme les sophistes, joue sur les mots et passe du sens d’un mot à un autre sens, et par là du contraire au contraire ; il conclut de φυλάξαι, se garder, à φυλάξαι, garder, puis de μὴ παθεῖν à ἐμποιήσαι, enfin de φυλάξαι à κλέψαι. L’idée de λαθεῖν n’a donc rien à voir ici. De plus, il faudrait ἐμποιῆσας et non pas ἐμποιῆσαι, qui pourtant est la seule leçon des manuscrits que Schneider, dans son système exclusif, n’a pas le droit de changer, même le plus légèrement.
Il avait été reconnu que προσθεῖναι peut très bien