les rendre sages et non pas comme des ennemis.
Ils feront ainsi.
Grecs, ils ne ravageront pas la Grèce ; ils ne brûleront pas les maisons ; ils ne regarderont pas comme des adversaires tous les habitans d’un État, hommes, femmes et enfans, mais seulement le petit nombre de ceux qui ont suscité le différend, et en conséquence ils épargneront les terres et les maisons des habitans, parce que le plus grand nombre se compose d’amis : et ils maintiendront seulement l’état d’hostilité jusqu’à ce que les innocens qui souffrent aient contraint les coupables de s’amender.
Je reconnais avec toi que les citoyens de notre État doivent garder ces ménagemens dans leurs querelles avec les autres Grecs, et traiter les barbares comme les Grecs se traitent maintenant entre eux.
Ainsi défendons à nos guerriers, par une loi expresse, la dévastation et les incendies.
D’accord ; nous adoptons cette loi ainsi que les précédentes. Mais, Socrate, il me semble que, si on te laisse poursuivre, tu ne te souviendras plus de revenir à la question que tu as écartée pour entrer dans tous ces développemens, c’est-à-dire d’examiner si une pareille société est possible, et comment elle l’est. Je conviens avec toi que si elle se réalisait, elle produirait tous ces biens. J’ajoute d’au-