Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/808

Cette page n’a pas encore été corrigée

Socrate.

Par conséquent l’âme la plus forte et la meilleure agira volontairement, lorsqu’elle se rendra coupable d’injustice, et la mauvaise agira involontairement.

Hippias.

Il paraît qu’oui.

[376b] Socrate.

L’homme de bien, n’est-ce pas celui dont l’âme est bonne ; et le méchant, celui dont l’âme est mauvaise ?

Hippias.

Oui.

Socrate.

Ainsi c’est le propre de l’homme de bien de commettre l’injustice volontairement ; et du méchant de la commettre involontairement, s’il est vrai que l’âme de l’homme de bien soit bonne ?

Hippias.

Elle l’est sans contredit.

Socrate.

Celui donc qui pèche et fait volontairement des actions honteuses et injustes, mon cher Hippias, s’il est vrai qu’il y ait des hommes de ce caractère, ne peut être autre que l’homme de bien.