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Quand la plaie du vaisseau ne consiste qu’en une simple piqûre, la compression suffit ordinairement pour arrêter l’hémorrhagie et obtenir la cicatrisation.

Si la veine a été coupée dans une étendue de 5 ou 6 millimètres, il convient de saisir les bords de la plaie entre les mors d’une pince et de les froncer au moyen d’une ligature. Mais que doit on faire dans le cas où la veine a été intéressée dans la moitié au moins de sa circonférence. Lorsqu’il s’agit d’une veine principale on conseille de lier l’artère en comprimant seulement la veine, ou de lier tout simplement la veine au-dessous de la blessure.

Les hémorrhagies capillaires le plus souvent s’arrêtent seules au contact de l’air, si elles résistent, quelques aspersions d’eau fraîche suffisent ordinairement pour les arrêter. Quand elles sont plus opiniâtres, on a recours à la compression, soit en réunissant exactement les lèvres de la plaie, soit en appliquant à sa surface un léger pansement que l’air maintient à l’aide d’un bandage suffisamment serré.

Mais contre les hémorrhagies capillaires qui succèdent à l’ablation des tumeurs érectiles ou cancéreuses, il faut que, dans ce cas, le cautère actuel constitue une ressource précieuse.


De l’Introduction spontanée de l’air dans les veines.


Cet accident, le plus redoutable peut-être de tous ceux qui peuvent survenir pendant les opérations, n’a pas été signalé par les anciens. S’ils ont observé ses funestes effets, ils n’ont pas su les rapporter à leur véritable cause, ils ont dû les confondre avec ces cas d’apoplexie foudroyante qui