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tance de celle-ci. Ainsi un cheval qui était atteint de tétanos a été guéri, parce que à la place de lavements d’eau tiède qu’avait ordonné le vétérinaire, on lui porta de l’eau bouillante[1]. Mais par malheur ces cas sont extrêmement rares. Les moyens à opposer aux accidents immédiats sont presque aussi variés que ces accidents eux-mêmes. Tout ce qui peut atténuer les dangers qui leur sont inhérents ou réparer leurs ravages, constitue leur traitement rationnel. Chacune des classes d’accidents que nous avons admises, présente cependant des indications qu’on peut exposer d’une manière générale. Ainsi dans les accidents par solution de continuité, la réunion est généralement indiquée. La ponction, l’incision, la déchirure, réclament l’application rigoureuse de ce précepte. Mais dans le cas de contusions profondes, d’étranglement, il faut de prime abord chercher à atténuer les effets de la lésion, et, si la solution de continuité survient malgré les moyens employés pour la prévenir, la réunion est encore indiquée aussitôt que les tissus paraissent avoir de la tendance à s’agglutiner. Ce que nous venons de dire, s’applique en général aux organes pleins. Quant aux organes creux, il est souvent nécessaire, pour obtenir la cicatrisation de détourner de la plaie les fibres qui sont renfermées dans la cavité ou qui circulent dans le canal ouvert.

Les accidents par obstruction présentent ordinairement deux indications à remplir. Les cavités qui sont le siège de l’obstruction offrent presque toujours une solution de continuité dont il s’agit de favoriser la réunion. Mais avant tout, la matière de l’obstruction constitue un corps étranger auquel il faut donner issue. Cependant, si elle consiste en

  1. Cours de M. Lafosse.