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ou simnothées, étoient distingues en trois principaux ordres (*).

Les premiers étoient les prêtres charges des sacrifices, des prières, et d’interpréter les dogmes de la religion : à eux seuls appartenoient la législation, l’administration de la justice, et l’emploi d’instruire la jeunesse dans les sciences, telles que la théologie, la morale, la physique, la géométrie et l’astrologie ; je dis l’astrologie, parce que non-seulement ils étudioient le cours des astres, ce qui fait l’objet de l’astronomie ; mais ils y cherchoient de plus la connoissance de l’avenir, erreur qui s’est trouvée dans toutes sortes de religions, dont on a fait quelquefois profession ouverte, et qui a toujours eu ses partisans secrets. Les bardes étoient commis pour chanter des vers à la louange de la divinité et des hommes illustres ; ils jouoient des instrumens et chantoient à la tête des armées, avant et après les combats, pour exciter et louer la valeur des sol

(*) Il faut réduire ces six ordres aux trois marqués dans Diodore et dans Strabon. Les varies, les saronides et les samothées sont les mêmes que les druides, les bardes et les eubages. (Voyez Diod. L V, et Slrab. 1. IV.) César et Pomp- Mêla ne parlent que des druides.

On trouve, dans l'Astrée de Durfé, beaucoup de choses curieuses, dont on feroit plus de cas qu’on n’en fait, si elles étoient ailleurs que dans un roman, ou qu’on sût qu’elles lui ont été fournies par le célèbre Papon.