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PRÉFACE.

(1850.)


Les histoires de la littérature grecque, même les simples manuels à l’usage de la jeunesse studieuse, tiennent souvent bien au delà de ce que promet leur titre. On y voit énumérés, jugés et classés, chacun en son lieu, tous les écrivains qui se sont servis de la langue grecque depuis les temps héroïques jusqu’à la prise de Constantinople par les Turcs ; non pas seulement les poëtes, les orateurs, les historiens, les philosophes, mais les grammairiens, mais les jurisconsultes, mais les géographes, mais les médecins, mais les mathématiciens mêmes.

Ce n’est point une pareille encyclopédie que j’ai eu la prétention de faire. Littérature et écriture ne sont point, fort heureusement pour moi, termes synonymes. Les savants qui ne sont que des savants n’appartiennent pas à l’histoire de la littérature. Le père de la médecine y occupe une place éminente ; mais Hippocrate avait la passion du bien et du beau en même temps que l’amour du vrai, et l’on sent vivre encore, dans ses écrits, quelque étincelle du feu qui embrasait son âme. D’ailleurs, j’avais plus d’une raison pour renfermer mon sujet dans