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exemple du genre d’additions que renferme le manuscrit dont nous avons fait usage.

Le duc Charles d’Orléans, désirant venger la mort de son père, demanda, en 1412, aide et secours au roi d’Angleterre. Pour garantie de la solde par lui due aux troupes qui lui avoient été envoyées, il offrit de donner en otage le comte d’Angoulême, son frère, ce qui fut accepté. « Et estoit, dit l’auteur, avec le conte d’Engoulesme, Jehan de Saveuse, qui estoit de Picardie. Ainsi demoura le conte d’Engoulesme prisonnier en hostage en Engleterre, grant partie de sa vie, sans estre rachaté : car le duc Charles, son frère ainsné, fut depuis ès mains des Englez long-temps, comme il sera cy-après desclarié quant lieu sera[1]. »

Ce fut en 1444 que le comte d’Angoulême quitta l’Angleterre pour rentrer en France, et ce passage, où il est dit que ce prince demeura prisonnier grant partie de sa vie n’a pu, ce nous semble, être écrit qu’après son retour.

Voulant prévenir une objection possible, nous avons supposé que quelques passages par nous produits pour soutenir notre opinion sur l’époque de la composition de ces Mémoires, pourroient être attribués à un continuateur de Fenin. Quand

  1. Voyez page 32 du présent volume, et aussi l’édition de Godefroy, page 453 ; celle de Perrin, page 356, ou celle de Petitot, page 265.