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le roman d’un rallié

simplement ces mots : « Je sais que vous aimez beaucoup la France. C’est un amour qui ne trompe pas ». Vilaret s’arrête un instant dans la pièce voisine et échange quelques mots avec l’officier de service.

Passe la délégation Bourguignonne, majestueuse et compassée ; l’huissier énumère pompeusement ceux qui la composent et au moment où la porte se referme, Étienne entend l’ingénieur à rosette qui, d’une voix de stentor, brame le discours qu’il a préparé. « Monsieur le Président, l’institution des rosières est une de celles qui méritent les encouragements bienveillants de la République… » Le faubourg Saint-Honoré, par cette belle matinée de printemps, est animé et joyeux. Vilaret, pressé, saute dans un fiacre qui passe tandis qu’Étienne descend à pied l’avenue de Marigny. Quelqu’un l’aborde aussitôt. C’est Jean de Chateaubourg. « Tu ne connais pas l’histoire de cette nuit, s’exclame l’aimable garçon. Oh ! mon cher, elle trop drôle ! ». — « Quoi donc ! Qu’est-ce qu’il y a ? » dit Étienne ahuri. — « Figure-toi que Champelin ? Tu sais bien Champelin qui est avec la petite