Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/264

Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
le roman d’un rallié

nuisible à la France. Ce ne serait pas honnête ». — « Encore des grandes phrases ! répliqua Jean. Est-ce qu’il y a en politique, une démarcation fixe entre ce qui est honnête et ce qui ne l’est pas ? Est-ce que les mots de république et de monarchie représentent des états de choses tranchés ? Est-ce qu’un régime peut être blanc et un autre noir ? Tu me fais rire avec tes manières de raisonner. Si tu continues de croire à l’absolu, tu deviendras jacobin ! Il n’y a rien d’absolu. Tout est variable et relatif…… et maintenant, mon vieux, ajouta le jeune homme en changeant de ton, si nous parlions d’autre chose. Car tu sais, c’est crânement embêtant, ces sujets-là. Qu’est-ce que tu fais ce soir ? »

— « Rien, dit Étienne. Nous sommes arrivés hier de Kerarvro. Je n’ai encore vu personne ».

— « Alors, viens avec moi à la Renaissance, voir Sarah dans Izeyl. Ce n’est pas drôle, parait-il ; mais tout le monde en parle. Après, nous irons souper chez Maire. Toi qui aimes la musique, il y a là des Tziganes qui ne sont pas de Montmartre, je t’en réponds. « Étienne accepta,