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le roman d’un rallié

il arriva tard, Jean-Marie l’attendait avec impatience pour lui vanter les mérites de l’épagneul. « Une bête superbe, monsieur Étienne, seulement il faut se dépêcher de l’acheter ; y a déjà des gens après ». — « C’est bon, dit le marquis, nous verrons demain ; pour le moment allons nous coucher. Tu veilleras à ce que Coquette soit attelée à 6 heures 1/2 précises, car je veux être à Kerarvro pour midi ».

VIII

Éliane d’Anxtot avait éprouvé un grand soulagement en apprenant à son réveil qu’Étienne était parti pour la journée. La veille au soir, prétextant sa migraine, elle s’était abstenue de paraître à table. Elle devinait fort bien qu’entre eux tout était fini et que jamais elle ne s’appellerait la marquise de Crussène. Elle en ressentait certes du dépit, mais cet échec ne l’abattait pas. Confiante dans ses charmes et dans sa bonne étoile,