Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/191

Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
le roman d’un rallié

très entendue aux choses de la vie pratique et avait des goûts à la fois simples et raffinés. La marquise qui croyait deviner admirablement les préférences de son fils, pensait que ce serait exactement là ce qui lui conviendrait et cette conviction la disposait à ne pas se montrer exigeante sur les chapitres de la naissance et de la fortune. Les d’Anxtot du reste, étaient de très bonne noblesse Normande et le mariage de l’aînée, avec l’héritier de l’illustre maison d’Halluin avait singulièrement accru leur prestige. Quant à la dot, dont le chiffre n’était pas très élevé, Étienne était riche pour deux et ce ne serait sûrement pas une objection à ses yeux.

Le voyage d’Amérique dérangea les plans de la marquise, encore qu’ils fussent, à cette époque, un peu embryonnaires, faute de quelques détails qui lui manquaient. En l’absence d’Étienne, elle continua son enquête et ne recueillit que des renseignements favorables. Elle espérait, d’autre part, que son fils reviendrait assagi, plus maniable et mieux disposé à entrer dans ses vues qui, elle en était certaine, étaient les plus avantageuses