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à travers les public schools

vivantes, des mathématiques et des sciences naturelles. Mais il est impossible de ne pas voir un changement s’opérer dans le but que poursuivent les maîtres ici et ailleurs : Arnold avait proclamé la nécessité de faire des « gentlemen » et toute l’Angleterre l’avait admise après lui. Il y a à présent une tendance très neuve, très timide encore, mais redoutable néanmoins, à faire des « good men » plutôt que des « gentlemen ». Cette tendance, on ne l’aperçoit pas tout d’abord, mais pourtant elle existe ; si elle se fortifie, l’instruction prendra le pas sur l’éducation. Malheur à ceux qui contribueront de la sorte à détruire l’œuvre de Thomas Arnold ; cette œuvre est magnifique, parce qu’elle répond exactement au caractère, aux aspirations, à la nature des Anglais ; à la place d’une fabrique d’hommes, on veut mettre une fabrique de savants : ce sera antinational !