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souvenirs universitaires

est enveloppée de quelques préjugés ; on croit volontiers qu’ils ne sont bons qu’à débiter des discours en latin prétentieux et à fabriquer des vers grecs ; tous ces examens sont en définitive sérieux, d’autant qu’il est nécessaire d’y réussir presque du premier coup ; il n’y a point de ces diplômes de consolation que la Sorbonne accorde parfois à la seule persévérance ; il n’est guère admis qu’on se présente plus de deux fois. Les épreuves sont longues et ne comprennent plus que des compositions écrites. On peut considérer la disparition de l’interrogation orale comme un fait accompli ; à Cambridge, on la regardait comme une prime à l’injustice, donnant une sélection de hasard et ne présentant aucun avantage, puisque les questions brèves et multiples qui nécessitent une mémoire exercée peuvent aussi bien être posées à l’écrit ; mais, à Oxford, les professeurs pensent différemment.

Autorisé à jeter un furtif coup d’œil dans une salle où l’on composait, j’ai été surpris d’y voir fort peu de surveillants, des pupitres très rapprochés les uns des autres et des étudiants