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l’éducation en angleterre

ou six étudiantes, Cambridge possédant deux collèges de femmes. Le professeur Laurie, de l’université d’Édimbourg, a donné la lecture qui avait trait à l’éducation.

Vers le soir, les rues s’animent : c’est d’abord, à six heures et demie, le flot des étudiants qui rentrent s’habiller ; la plupart reviennent du tennis en vrais costumes d’arlequin : pantalons de flanelle blanche, vestes de même étoffe, rayée en couleurs éclatantes, chapeaux de paille à rubans assortis ; ils marchent sans bruit, avec leurs souliers de caoutchouc, s’appellent, flânent, entrent dans les boutiques. D’autres, par escouades, débouchent dans une direction opposée : ce sont les oarsmen[1], en assez piteux état, ceux-là tout en nage, avec des vêtements de travail, tachés d’eau ; ils n’ont de propre que la veste blanche galonnée aux couleurs du collège, avec l’écusson brodé sur la poche ; tous les équipages sont là : il y a le croissant noir de Trinity Hall, le lion bleu d’Emmanuel College et les trois roses de King’s.

  1. Rameurs