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l’éducation en angleterre

Il y a ici un séminaire annexé à l’école ; il y a aussi une douzaine de « philosophes », mais je doute que l’institution produise de meilleurs résultats qu’à Stonyhurst, où les philosophes ne s’entendent guère qu’à chasser à courre et à faire du punch. Franchement ils seraient mieux à l’Université : je sais bien qu’ils n’y trouveraient pas abondance de ressources au point de vue de la pratique du culte catholique ; mais d’autre part, s’ils y étaient plus nombreux, ces moyens existeraient. C’est un cercle vicieux. Cette question sans cesse débattue, l’évêque de Birmingham, auquel je rends visite, la reprend en détail. Il ne regrette pas que le projet de fondation d’un collège catholique à Oxford ait échoué, car il ne croit pas aux services qu’aurait pu rendre un semblable établissement ; le pape s’y est opposé et en général n’aime pas qu’on laisse les élèves aller à l’Université : il redoute l’esprit de scepticisme qui, sous l’influence de la philosophie allemande, aurait envahi les sphères académiques. Il y eut bien un mouvement dans ce sens, mais je le crois arrêté aujourd’hui ; le rationalisme pratique qui domine dans cer-