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l’éducation en angleterre

de marbre, de vieux meubles flamands, de bronzes antiques, de christs espagnols en ivoire et ce n’est rien encore à côté du musée, où sont entassées de véritables merveilles, des ornements d’Église des xiiie et xive siècles, des missels, des autographes de prix ; tout cela a été laissé par lord Schrewsbury, le bienfaiteur d’Oscott, celui qui l’a doté aussi de toutes les terres qui l’entourent. Sont-ils heureux, ces grands seigneurs anglais, de pouvoir attacher leurs noms à de pareilles fondations !

Le collège célébrera l’an prochain son jubilé de 50 ans ; il a été le foyer naissant de ce mouvement catholique qui, au début du règne de Victoria, a brillé d’un si vif éclat. Malheureusement il y a trop de collèges catholiques en Angleterre : l’union fait la force et ils gagneraient à se fondre ; ici ils ne sont que 80 élèves et il y a place pour plus de 120. La bibliothèque est bien fournie ; beaucoup de livres sérieux, mais des « novels » aussi. « Pourquoi ne liraient-ils pas Walter Scott, ces enfants ? » me dit le Réverend S Pour sa part il n’y voit point d’inconvénient. Nous