Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
l’éducation en angleterre

pensums ? — ils les haïssent ; — des amendes ? — ils les redoutent ; — des verges ? — ils les aiment ; voilà le résultat de mon enquête.

Sur le premier point, je les approuve cordialement. L’idée de faire recommencer un devoir mal fait n’a en soi rien que de naturel ; mais l’idée de faire copier des « lignes » est certainement l’une des plus saugrenues qui aient jamais pénétré dans une cervelle humaine. Il n’y a pas de meilleur moyen de rendre les écritures illisibles et les esprits engourdis. — Cela écarté, il reste l’amende et le fouet. La liberté dont jouissent les enfants anglais a pour corollaire indispensable la responsabilité. Par là j’entends l’inévitable châtiment ou l’inévitable dépense auxquels s’exposent les auteurs d’un méfait sans que leur repentir ou leur sagesse ultérieure ou antérieure puissent y rien changer. De même que certains prix mis au concours comportent, nous l’avons vu, de petites sommes d’argent, de même on emploie volontiers le système des amendes, surtout s’il s’agit d’un dommage réparable en payant. Si un élève s’endette quelque peu et que ses parents se refusent à