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la chronique

certitude sa propre élection à la présidence pour le mois de décembre 1894 et le tragique événement n’avait fait que devancer quelque peu son élévation au rang suprême. Il est à craindre que, sachant l’inanité des « dessous » sensationnels par lesquels on a voulu d’abord expliquer l’événement, la postérité ne se montre extrêmement sévère pour M. Casimir-Périer dont la persévérance et le bon vouloir se trouvèrent si vite épuisés. L’Assemblée nationale qui se réunit le 17 janvier 1895 (793 votants) donna au premier tour 338 voix à M. Henri Brisson, 244 à M. Félix Faure et 184 à M. Waldeck-Rousseau. Ce dernier qui eût du, à tous points de vue, réunir les suffrages de la majorité avait découragé ses amis par sa répugnance de dilettante à prendre le pouvoir ; il s’empressa de se désister au second tour et M. Félix Faure fut élu par 430 voix contre 361 à M. Brisson. La mort subite de M. Félix Faure amena la réunion de l’Assemblée nationale le 18 février 1899 (le septennat régulier du président Faure aurait pris fin le 17 janvier 1902) ; M. Émile Loubet y fut élu par 483 voix contre 279 à M. Jules Meline, vingt trois à M. Cavaignac et dix à M. Deschanel. Cette fois enfin,