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la chronique

Tetuan[1], à l’Espagne pour ceux de Mogador, Larache et Mazagan, à la Suisse et à la Hollande enfin pour le port de Casablanca ; l’inspection générale serait confiée à un officier supérieur étranger choisi par le Sultan et qui dépendrait du corps diplomatique de Tanger. L’installation de la Suisse et de la Hollande à Casablanca, localité très importante au point de vue commercial, impliquait trop clairement l’arrière pensée de la part de l’Allemagne d’y substituer peu à peu son action à celle de ces deux pays pour ne pas soulever une opposition presque unanime. D’autre part, la subordination de l’inspecteur au corps diplomatique internationalisait le nouveau régime mais en même temps portait atteinte à l’indépendance du Sultan et cette dernière objection prêtait beaucoup de force au veto que la France ne pouvait manquer d’y opposer. Plutôt que d’en venir à un vote dans lequel son isolement serait apparu de nouveau, l’Allemagne dût céder. La France obtint l’organisation de la police dans quatre ports ; deux furent réservés à l’Espagne ;

  1. Consulter le chapitre vi intitulé « Au Maroc » dans la Chronique de France de 1905.