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section d’économie sociale, exemple qui fut suivi depuis lors à toutes les expositions mais la lumineuse classification qu’il adopta servit en quelque sorte d’ingénieux véhicule à des notions nouvelles concernant la vie collective et le développement des peuples. Nommé sénateur de l’Empire et très en faveur auprès de Napoléon iii, il eut certainement orienté le pays dans des voies économiques salutaires. La guerre fatale de 1870 lui en ôta le moyen. Les catastrophes dont la France fut victime le frappèrent très vivement. Il en étudia les causes et s’efforça d’en découvrir les remèdes. Désormais la science sociale céda le pas dans son esprit aux préoccupations patriotiques du moment. Il refit avec cette conscience et le soin qu’il apportait en toutes choses la synthèse de ce qu’il avait recueilli au cours de ses voyages mais il la refit dans la persuasion intime que la chute de l’empire était la résultante d’un état général ; le côté purement technique (c’est-à-dire politique) de la question s’effaça pour lui devant le côté social. Il crut qu’il serait possible de revenir en arrière franchement et de restaurer dans leur antique pureté et dans leur entière simplicité des institutions qui avaient fait la force de la France d’autrefois mais