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postérité ratifiera sans peine. Elle ignorera le Heredia quotidien, celui qui fut élève de l’école des Chartes et plus tard directeur de la Bibliothèque de l’Arsenal, celui qui traduisit ou adapta de l’espagnol l’histoire de la nonne Alferez et la chronique de Bernal Diaz, celui dont ses amis prisèrent si fort le commerce raffiné et charmant, mais elle se récitera cinq ou six pièces qui deviendront classiques ; et voilà, somme toute, de quoi récompenser un talent et fixer une renommée.

Deux généraux.

Le général Saussier et le général Faverot de Kerbrech qui avaient tous deux rempli de longues et honorables carrières doivent retenir quelques instants l’attention pour ce fait que la politique leur a été tangente, si l’on peut ainsi dire, et qu’à travers eux nous saisissons la nature des liens qui unissent l’armée à la République. Gouverneur de Paris en même temps que généralissime désigné pour le cas de guerre, le général Saussier était un républicain très convaincu à une époque où cette opinion demeurait assez rare parmi les officiers. Au contraire, le général Faverot de Kerbrech, an-