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ralisme. Sur la question des associations cultuelles, par exemple, son projet les autorisait à s’unir entre elles jusqu’à former dans la France entière une association générale jouissant des droits ordinaires. M. Combes avait alors pris le contre pied en proposant d’interdire les unions d’associations cultuelles au-delà des limites du diocèse, ce qui revenait à fractionner obligatoirement l’Église de France en 86 petites églises. Cette proposition draconienne avait provoqué de véhémentes protestations et parmi les protestants plus encore que parmi les catholiques. Le projet maintenant en discussion créait un compromis. Il autorisait les associations cultuelles de dix départements au plus à former des groupes possédant la capacité civile, c’est-à-dire le droit d’hériter légalement, dans certaines limites. Au-delà, les groupements pourraient se former mais sans jouir de la capacité civile.

Le rapporteur crut devoir débuter par un coup d’œil général sur l’histoire des rapports de l’Église et de l’État en France en même temps que sur les régimes existant de nos jours dans les pays étrangers ; vaste besogne à laquelle il apporta plus de zèle que de savoir. Cette histoire peut se conter de beaucoup de façons différentes, pour ne pas