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matique, une entente négociée entre deux pouvoirs distincts. Nous n’avons pas à revenir sur l’historique de ces négociations, les ayant résumées dans le volume précédent[1], mais ce que nous en avons dit suffit à prouver que le Concordat était bien un traité. Et la France aura ainsi donné l’unique ef incorrect exemple d’un traité non venu à terme et dénoncé par une seule des parties selon son bon plaisir. Le Saint-Siège n’aurait pu se refuser à nommer des plénipotentiaires et à accepter par là même la dénonciation. Au cas où, de part et d’autre, on n’eût pas réussi à se mettre d’accord, le Parlement français aurait toujours eu le droit, le Concordat se trouvant aboli par le fait, d’élaborer une loi nouvelle établissant le régime de la séparation. Entr’autres avantages, il en serait résulté une reprise des rapports officiels avec le Saint-Siège et tous les gens de bon sens comprennent qu’à la rigueur la France peut se passer d’une ambassade près le Vatican et, à la rigueur, du Concordat, mais qu’elle ne peut se passer des deux. Il lui faut bien un contact inté-

  1. Voir la Chronique de 1904, chap. ii.