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de cumuler les indemnités au delà du nécessaire et cela ne doit pas être.

Dans le détail, on le voit, les problèmes mutualistes sont loin d’être résolus ; il reste beaucoup à faire et l’œuvre n’est pas encore au point. Telle qu’elle se présente, pourtant, elle s’impose par son aspect de puissance et de vérité. Le mouvement est colossal d’autant que les statistiques qui en dessinent l’état présent n’ont rien de fictif ni de caché. Ce ne sont pas les cadres flottants d’un parti, les limites indécises d’une opinion. Rien que des faits, rien que des membres convaincus et agissants puisqu’ils payent de leur bourse et proclament ainsi bien nettement leur foi en la valeur du système. On conçoit que les socialistes s’émeuvent, eux qui ont recours à tant de stratagèmes pour enfler leurs effectifs au delà du réel et pour exagérer la portée de leurs actions. Plus l’on y songe, plus la société de secours mutuels telle qu’elle s’est créée et développée en France, apparait comme l’antidote du socialisme.